Comme vous le savez, nous avons lancé en octobre dernier notre nouveau projet dédié à la diaspora malienne : YiriMali
Comme vous le savez, nous avons lancé en octobre dernier notre nouveau projet dédié à la diaspora malienne : YiriMali
Comme vous le savez, depuis 17 ans, FADEV investit dans les petites entreprises en Afrique, pour les accompagner lors de leur développement.
Aujourd’hui, FADEV lance son nouveau projet :
YIRIMALI, la tontine pour les autres
YiriMali est un projet dédié à la diaspora malienne, et aux petites entreprises du secteur agroalimentaire au Mali, porté par FADEV et COFIDES Nord-Sud, soutenu par le FIDA et l’Union européenne.
Avec YiriMali, les investisseurs issus de la diaspora créent des clubs d’investisseurs qui fonctionnent selon le principe de la tontine en récoltant des fonds auprès des membres. Pour chaque club créé autour d’un projet de développement d’une entreprise malienne, l’argent récolté est investi à 100% dans cette entreprise.
Ces entreprises sont accompagnées par FADEV, ses partenaires locaux basés à Bamako ou à Kayes, et le Hub IIT hébergé par Amassa – Afrique verte, afin de donner aux entreprises toute l’aide nécessaire à son bon développement.
Chaque mois les clubs d’investisseurs suivront l’évolution des entreprises dans lesquelles ils auront investi, des échanges périodiques avec le chef d’entreprise sont aussi prévus.
Vous pouvez aussi nous contacter par mail : diaspora@fadev.fr
ou par téléphone : 01 84 17 44 62
Comme vous le savez, depuis 17 ans, FADEV répond aux besoins de financement et d’accompagnement des petites entreprises africaines qui ont un accès très difficile aux solutions de financement.
Pour mieux comprendre les actions de FADEV, avoir une vision globale de l’impact que nous avons sur le terrain et sur les territoires, nous avons décidé de partager avec vous notre bilan sociétal pour l’année 2021.
Ce document est à retrouver sur notre site, dans les documents téléchargeables, ou en cliquant ici :
FADEV n’envisage pas d’investissement sans un accompagnement stratégique et technologique systématique.
Nous travaillons avec des partenaires locaux dans tous les pays où nous intervenons. Ces partenaires sont essentiels dans notre accompagnement, puisque ce sont eux qui vont identifier les entreprises avant l’investissement de FADEV, les accompagner durant toute la procédure d’investissement.
Par la suite la mise en place d’une forme de coaching dans la gestion au quotidien va permettre à l’entreprise de structurer sa gouvernance, de bénéficier d’un appui stratégique et de consolider les connaissances du chef d’entreprise en termes de gestion ou de comptabilité.
De plus, et c’est la principale particularité de FADEV, nous intervenons sur la partie technologique en sollicitant Tech-Dev et ses réseaux Hub IIT. Cette intervention se concentre naturellement sur les processus de fabrication des produits de l’entreprise avec un accent particulier mis :
En 2022, suite à une visite de l’atelier de production de l’entreprise de savonnerie camerounaise CAPCO, nous avons sollicité des compétences qualifiées pour répondre aux besoins précis liés au fort développement de l’activité.
Les savons CAPCO sont tous fabriqués artisanalement suivant la méthode traditionnelle de saponification à froid, un processus de transformation d’huiles ou/et beurres végétaux en savon. CAPCO doit veiller à ce que l’intégralité des huiles ne soit pas transformée en savon afin d’apporter une extrême douceur à la toilette.
Rechercher de nouveaux emballages (carton ou papier) pour abandonner progressivement le plastique
Sur chaque point, FADEV et Tech-Dev ont donc proposé à l’entreprise des solutions fiables, pérennes et surtout compatibles avec ses moyens.
Sur ces derniers points, FADEV et son partenaire Agro-PME, ont complété et approfondi la réflexion de l’entreprise, afin de présenter les solutions les plus pertinentes pour permettre le développement le plus approprié selon les souhaits des dirigeants.
En complément de l’apport financier, l’accompagnement au quotidien de FADEV ou de ses partenaires avec une implication à tous les niveaux est donc un élément intrinsèque à la réussite de chaque projet. Sans cela, nous ne pourrions pas investir sereinement et assurer la promotion du développement de l’Afrique par l’activité économique, le cœur de l’objet social de notre coopérative d’intérêt collectif.
Nous allons aussi présenter un second compte courant d’associé à notre comité d’investissement pour assurer la mise en place de ces évolutions partagées par toutes les parties prenantes.
Dans le cadre de la 14ème édition de la semaine de la finance solidaire 2021, nous avons décidé de continuer notre série de témoignages commencée l’année dernière avec cette fois-ci la parole de nos sociétaires et de nos bénévoles. Ils vous présentent leur découverte de la finance solidaire, l’intérêt qu’ils y portent, le fonctionnement de FADEV et l’impact de leur épargne.
Pour soutenir les actions de FADEV grâce à votre épargne, n’hésitez plus, devenez sociétaire et bénéficiez de 25% de réduction fiscale sur toute souscription jusqu’au 31 décembre 2021 !
Découvrez la suite de la série de témoignages avec cette seconde vidéo où les sociétaires et bénévoles nous expliquent comment ils ont connu FADEV et pourquoi ils ont choisi d’y investir une partie de leur épargne :
Dans cette dernière vidéo, les sociétaires et bénévoles nous expliquent pourquoi ils ont décidé d’investir une partie de leur épargne au sein de FADEV :
Aujourd’hui, nous assistons à une prise de conscience croissante des contributions potentielles de la diaspora africaine aux stratégies de développement, révélée par la crise de COVID 19. Dès lors, les initiatives se multiplient, ciblant le capital financier de la diaspora, à travers divers programmes et outils institutionnels, juridiques et financiers.
Le Mali est le neuvième pays africain bénéficiant le plus des fonds envoyés par ses expatriés et le troisième des pays francophones du continent, après le Sénégal et la République démocratique du Congo (RDC). La crise de COVID 19 a révélé à quel point ces transferts monétaires de la diaspora occupent une place capitale dans l’économie locale.
Cependant, il est important de noter que la diaspora malienne à Paris est active depuis longtemps dans de nombreux domaines économiques, sociaux et politiques. Néanmoins, l’actuelle génération se démarque des précédentes : elle ne se contente plus de transfert d’argent pour assurer le quotidien de proches, mais souhaite s’engager sur le chemin de l’épargne productive à travers l’investissement.
Ces jeunes maliens cherchent à faire le choix et le pari de l’entrepreneuriat, seul facteur potentiel à leurs yeux de création de richesse et d’emplois dans leur pays d’origine. D’après une source du ministère des Maliens de l’extérieur, les fonds reçus de la diaspora malienne en 2016 étaient dépensés à 80 % pour les besoins sociaux, à 15 % dans le développement communautaire et 5 % étaient consacrés au secteur productif. Concrètement, la nouvelle génération tend à se démarquer également par son esprit investisseur. L’idée est aujourd’hui de pouvoir investir dans des projets fiables dans leur pays d’origine, des projets à fort potentiel dans des secteurs d’avenir qui répondent aux besoins du Mali : agroalimentaire, distribution, transport, santé et éducation.
Les migrants (travailleurs, étudiants, professionnels) partent souvent avec une idée simple en s’appuyant sur les moyens dont ils disposent : ils souhaiteraient souvent se regrouper pour accompagner des entreprises bien identifiées, économiquement et socialement viables, mais sont souvent démunis face aux obstacles juridiques rencontrés.
Sidiki Traoré et Issiaka Guindo les deux référents de FADEV sur la diaspora malienne ont mené une enquête auprès de cette nouvelle génération.
Laissons la parole à ces jeunes maliens vivants en France :
Magan, 29 ans : « Si je vois que le projet est fiable et rentable économiquement, je suis prêt à investir au Mali. Je pense que c’est par le soutien aux entreprises sur place qu’on redonnera aux jeunes un espoir dans l’avenir. Si les entreprises se développent, elles créent de la richesse et des emplois, et c’est de ça dont le pays a besoin aujourd’hui. »
Souleymane, 28 ans : « J’ai mis tout l’argent que j’avais dans une construction de maisons au Mali. Après avoir compris cette technique d’investissement au Mali, je me sens aujourd’hui capable et prêt à investir au sein de petites entreprises du secteur agroalimentaire dans mon pays d’origine. J’ai envie que mon argent contribue au développement économique du Mali. »
Seydou, 28 ans : « Je n’épargne sérieusement que depuis début 2019. Aujourd’hui je suis prêt à investir dans un projet fiable, avec un risque limité, à hauteur de 200 euros mensuellement. Surtout, je souhaite investir au sein de PME maliennes qui valorisent les produits locaux. Il y a un vrai problème dans la région, c’est l’exportation de matière première, qui reviennent ensuite au pays, transformées. Moi, je veux que mon investissement aille dans des entreprises qui permettent à toute une chaîne de fonctionner : des agriculteurs locaux aux PME de transformation agroalimentaire. »
Yoro, 25 ans : « Avant de venir en France, j’avais créé mon entreprise qui a fonctionné pendant deux ans, mais j’ai connu de difficultés financières et je l’ai abandonnée ; mais je n’ai pas abandonné mon gout pour l’entreprenariat ! Si je peux, grâce à mon épargne, soutenir les entrepreneurs en leur donnant les moyens nécessaires de se développer et de dépasser les difficultés, alors j’investirai dans ce sens.
FADEV, société d’investissement française basée à Montreuil, agit depuis 2013 pour permettre aux particuliers d’investir dans des projets entrepreneuriaux en Afrique, et notamment au Mali. FADEV assure l’environnement juridique et financier pour garantir une traçabilité sans faille. Cette solution financière permet de répondre à ce besoin d’épargne dans des projets fiables et à fort impact de la diaspora malienne, avec surtout une particularité unique et innovante, FADEV permet à de petits épargnants de se regrouper sur un projet bien identifié.
Pour les personnes souhaitant investir de manière fiable et responsable au Mali, en Côte d’Ivoire, au Cameroun ou au Sénégal, FADEV est le seul outil à vous aider à sauter le pas !
FADEV propose aussi une garantie complémentaire en vérifiant la viabilité économique, la cohérence et la qualité du projet de développement proposé.
Pour s’engager aux côtés de FADEV et participer au développement économique des pays d’Afrique de l’ouest par le soutien aux PME locales, n’hésitez pas à contacter nos différents référents par email : diaspora@fadev.fr pour toute question, demande d’information, présentation d’initiatives ou autre.
Aujourd’hui, en ce 8 mars 2021, journée internationale pour les droits des femmes, nous remercions les femmes entrepreneures, mettons en avant l’entrepreneuriat féminin en Afrique, le leadership des femmes et leur volonté de construire un monde différent pour les générations à venir.
Olivia,
Merci pour votre engagement auprès des jeunes filles et des femmes dans leur lutte contre la précarité menstruelle
Merci pour votre lutte contre le tabou des règles
Seynabou,
Merci pour votre aide apportée à la volonté de changement de vie des femmes maliennes
Aramatou,
Merci pour votre investissement auprès des femmes ivoiriennes , pour leur formation et leur indépendance
Françoise,
Merci pour votre engagement auprès des jeunes filles-mères et des femmes vivant dans les conditions précaires
Kadiatou,
Merci pour votre action auprès des femmes les plus vulnérables en matière d’emploi
Koty,
Merci pour votre accompagnement essentiel à la réussite des femmes africaines cheffes d’entreprises
Merci à toutes pour votre contribution à l’économie locale, votre soutien auprès de vos communautés, votre aide quotidienne apportée aux femmes et votre engagement de chaque jour pour continuer à développer vos entreprises de manière juste et responsable.
Aujourd’hui, le terme d’impact est sur toutes les lèvres des acteurs de la finance solidaire, comme de la finance dite classique. Mais qu’est-ce que l’impact, et quelles sont les répercussions d’un investissement au sein d’une petite entreprise africaine ?
Avant tout, il nous faut définir l’impact. Le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire désigne l’impact social comme « l’ensemble des conséquences des activités d’une organisation tant sur ses parties prenantes externes (bénéficiaires, usagers, clients) directes ou indirectes de son territoire et internes (salariés, bénévoles, volontaires), que sur la société en général ». Cette notion est liée à celle d’intérêt général, parfois négligée dans le monde d’hier, l’intérêt général reprend de l’épaisseur depuis quelques semaines, la crise sanitaire nous permet de recharger nos systèmes de valeur.
Ne plus orienter des choix stratégiques exclusivement sur des critères financiers, changer les règles de lecture de la performance de nos sociétés ou de nos entreprises sont les nouvelles priorités à définir pour remettre l’humain au centre de nos préoccupations.
Suivre l’onde de l’impact, l’accompagner et la diffuser absorbent une partie de notre énergie et celle de nos partenaires locaux dans les pays africains où nous investissons.
Au sein de FADEV, la recherche d’impact commence toujours avec un entrepreneur qui a eu une idée, parfois une vision, qui fait des choix de gouvernance ou de valeurs. Ensuite notre attention se concentre sur la possibilité de générer des emplois déclarés, un des objectifs prioritaires de nos investissements.
Lorsque nous regardons uniquement les chiffres, il faut avoir à l’esprit tout le chemin parcouru pour un nouvel emploi créé, et ce qu’il engendre comme impact.
Un emploi créé ou consolidé, c’est la possibilité d’améliorer le niveau de vie de toute une famille, son bien-être, avec une meilleure chance d’avoir des enfants scolarisés ; un emploi déclaré, c’est une couverture maladie, des cotisations pour les caisses de retraite et de de prévoyance.
Un emploi va permettre aux femmes d’être indépendantes financièrement, de choisir la vie qu’elles veulent, sans dépendre de leur famille ou d’un mari.
Un emploi, c’est un impact positif énorme sur une personne ou une famille, mais ce n’est pas le seul impact que peut avoir une entreprise.
Pour illustrer toute la chaîne de l’impact généré par un simple investissement financier au sein d’une PME africaine, voici l’exemple de l’entreprise RAMA, accompagnée depuis 2018 par FADEV et Comoé, une structure locale.
Rama Cereal est une entreprise agro industrielle spécialisée dans la transformation des céréales (mais, riz, mil, etc.), implantée en Côte d’Ivoire et dirigée par sa fondatrice, Mme Coulibaly, depuis 2005.
A l’origine du soutien de FADEV, Rama Cereal emploie 6 salariés déclarés, 13 non déclarés et 11 saisonniers. Début 2020 nous comptabilisons 19 emplois déclarés (formalisés) et 40 saisonniers avec une proportion totale de 80% de femmes.
L’un des objectifs affichés de Rama est la lutte contre la pauvreté. L’entreprise veut créer des emplois stables et permettre à toutes les catégories de la population d’accéder à une qualification professionnelle. De plus, l’entreprise travaille en étroite coopération avec des coopératives d’agriculteurs et agricultrices, les intégrant pleinement dans son processus de production et favorisant des synergies locales. Rama Cereal contribue ainsi au dynamisme économique de sa région et génère des revenus stables pour des producteurs de céréales avec la mise en place de garantie d’achat de production.
20 producteurs locaux ont même été identifiés pour bénéficier de semences spécifiques et gratuites sur une première campagne d’accompagnement en 2019, cette année 100 producteurs participeront à ce programme de développement.
Les choix de cette gérante sont clairs :
Cette chaîne de l’impact est une véritable cascade de résultats positifs au sein de toute une région, d’autant plus considérable que ces premiers résultats sont enregistrés après un temps très court de 18 mois : 13 salariés de plus sont déclarés et ils bénéficient d’une assurance santé, des enfants scolarisés, des producteurs agricoles sécurisés, des circuits courts, des produits locaux de qualité et une région dynamisée.
N’oublions pas que nous participons aussi à la création d’un éco-système local autour de ces entreprises accompagnées en développant et animant un réseau de services aux entreprises. Chaque dossier étudié renforce les capacités intrinsèques de nos partenaires, structures locales intermédiaires indispensables pour assurer un développement pérenne. Nos partenaires locaux interviennent hebdomadairement auprès des entreprises et garantissent ainsi une bonne réactivité auprès du chef d’entreprise (appui juridique sur des contrats à l’export, appui technique et technologique pour des choix d’équipements, des améliorations de procédés de fabrication, appui pour la mise en place d’un contrat d’intéressement du personnel salarié, etc…)
Tout cela, grâce à un investissement de la part d’une entreprise d’intérêt collectif FADEV qui a décidé de soutenir et d’accompagner une PME africaine dans son développement.
Soutenir FADEV, c’est entretenir cette onde de l’impact, la faire vivre.
La journée mondiale de l’Afrique célèbre l’anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), le 25 mai 1963, comptant aujourd’hui 53 membres.
Plus connue que la journée mondiale de l’enfant africain (le 16 juin), de la femme africaine (le 8 août), de l’écrivain africain (le 7 novembre) ou encore de l’industrialisation de l’Afrique (le 20 novembre), la journée du 25 mai, est l’occasion pour chaque pays membre d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains.
Cette journée, déclarée fériée sur l’ensemble des états membres de l’OUA, est aujourd’hui devenue une tradition fortement enracinée dans l’ensemble des pays africains, et elle représente le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique.
Ce progrès se traduit entre autres par la construction commune de la plus grande zone de libre-échange au monde.
Fadev suit de très près l’évolution de ces accords historiques pour éclairer ses entreprises exportatrices sur le continent :
Cette entreprise a effectué un rapprochement commercial avec le Sénégal. Les produits MAYA sont désormais vendus chez certains distributeurs et hypermarchés sénégalais. C’est une première étape dans son développement commercial au sein de la ZLEC.
USK est en négociation pour commercer directement avec le Burkina Faso et ainsi développer largement son activité dans la zone économique du continent.
En parallèle des développements économiques, les Africains s’impliquent aujourd’hui aussi dans l’instauration de régimes démocratiques, de la bonne gouvernance et de l’indépendance de la justice, des principes structurants et nécessaires pour régler durablement les derniers dysfonctionnements.
Un continent en mutation profonde, aux multiples contrastes et opportunités. Là où les afro-pessimistes voient le verre à moitié vide, les afro-optimistes voient plutôt le verre à moitié plein. En effet, il y a une Afrique qui bouge, jeune dont la croissance démographique pourrait faire pâlir n’importe quel pays de l’OCDE. Le développement de l’Afrique part des africains eux-mêmes, ils l’ont compris et travaillent en conséquence, nous le vérifions chaque jour sur le terrain.
Rappelons ici que le développement n’est pas une course de vitesse mais une course de fond…
«Investir dans l’entreprenariat féminin en Afrique est un investissement fort de sens, car les femmes ne sont pas seulement l’avenir de l’Afrique, elles sont le présent de l’Afrique… » disait Adessina Akinwumi le Président de la Banque Africaine de Développement.
26% des femmes en âge de travailler en Afrique se lancent dans la création d’entreprises, « par comparaison, la France tourne autour de 5% », constate le cabinet Roland Berger, « plus qu’un appétit pour le challenge, ces femmes choisissent l’entrepreneuriat non par passion mais par obligation économique […] mais seulement 4% des femmes entrepreneures accèdent à un prêt bancaire, ces femmes faisant pourtant preuve d’une motivation extrême en termes d’indépendance financière et de réalisation sociale. »
Cet élan clairement identifié, FADEV, une société coopérative prônant l’intérêt collectif, intervient pour compenser ce déficit d’accompagnement avec des offres d’appui technique et financier destinées à ces PME dirigées par des femmes.
En Côte d’Ivoire, FADEV agit aux côtés de Rama Cereal spécialisée dans la transformation des céréales (mais, riz, mil, etc.) et de Mme Coulibaly, sa fondatrice, employant 30 salarié·e·s, dont plus de 80% de femmes.
Mme Coulibaly a à cœur de favoriser le travail des femmes pour leur permettre une indépendance financière essentielle : « Nous permettons aux femmes qui gèrent leurs foyers, parce que les hommes ne sont plus là ou ne travaillent pas, de travailler. Nous pensons qu’en augmentant nos capacités, nous pourrons augmenter le personnel et faire travailler un maximum de personnes.»
« Nous soutenons la création de nombreux emplois stables pour des femmes qui en ont besoin. » Alice Cases responsable de la communication chez FADEV, « On constate que l’investissement dans l’émancipation des femmes améliore considérablement les conditions de vie des entrepreneures mais aussi les perspectives d’avenir de leurs enfants. Ces femmes peuvent réellement changer la donne en Afrique, il faut donc les promouvoir. »
Dans ce contexte, FADEV a décidé d’accompagner l’entreprise malienne Maya Marinades, créée en 2017 par Seynabou Dieng, pour répondre à une problématique qui enfle avec le développement de la classe moyenne : les contraintes de temps dues aux responsabilités familiales et domestiques qui reposent encore sur les femmes africaines.
Pour que la cuisine ne devienne pas un frein au travail des femmes, et que ces dernières puissent avoir un emploi tout en répondant aux stéréotypes de normes sociales maliennes selon lesquelles les femmes sont en charge des tâches domestiques et notamment de la cuisine, Mme Dieng a créé Maya Marinades, entreprise produisant des marinades et des sauces prêtes à l’emploi pour faciliter la vie des femmes actives et des mamans, qui manquent de temps.
En Afrique, les femmes sont présentes dans pratiquement tous les secteurs de l’économie. Malheureusement, beaucoup d’entre elles contribuent à l’économie de manière informelle et ne sont donc pas comptabilisées dans les chiffres officiels du PIB à l’image de l’entreprise Kmerpad avant notre collaboration.
Kmerpad, entreprise camerounaise, fabrique et commercialise des serviettes hygiéniques lavables afin de lutter contre le tabou associé aux menstruations. Sa fondatrice, Olivia Mvondo, explique : « La jeune fille, en raison du coût élevé des protections hygiéniques jetables ou du manque de sécurité que peut procurer un tissu quand on a ses règles, est obligée de rester à la maison et de manquer l’école ». Cette situation creuse les inégalités entre les filles et les garçons. Grâce à Kmerpad, elle souhaite lutter contre ces inégalités.
« Nous considérons également qu’un travail d’éducation est nécessaire pour briser le tabou des règles et que les règles soient enfin considérées comme ce qu’elles sont : un phénomène naturel associé à la vie. C’est pour cela que nous menons des campagnes de « causeries » en gestion d’hygiène menstruelle. C’est une prestation qui accompagne nos livraisons de kits. Nous le faisons simultanément sur le terrain, en camps de réfugiés, en associations, à l’école et partout où besoin est. »
Cette entreprise a déjà gagné de nombreux prix pour ses activités. En novembre 2019, Kmerpad a obtenu le Grand Prix de la Finance Solidaire (organisé par FINANSOL et Le Monde Argent) dans la catégorie « solidarité internationale ».
En Afrique sub-saharienne, l’entrepreneuriat offre une alternative puissante aux femmes face à l’emploi salarié difficilement accessible. Il nous faut impérativement soutenir ces femmes sur le chemin du succès, actrices incontournables du développement économique durable en Afrique.